FR
Santé et cosmétiques
Actualités
Les AVC ou accidents vasculaires cérébraux représentent aujourd’hui la troisième cause de décès en France. Ils arrivent après les maladies cardiovasculaires et les cancers. La France en recense environ 150 000 par an, ce qui correspond à un AVC toutes les 4 minutes. Malheureusement 30 000 personnes en décèdent Il est donc intéressant de se questionner sur ses symptômes et conséquences. Mais aussi d’aborder une nouvelle piste de traitement envisageable.
L’infarctus cérébral qui représente donc 80 % des AVC est dû à une occlusion d’une artère qui peut avoir plusieurs causes : l’athérosclérose, les maladies des petites artères, les cardiopathies emboligènes, mais cette occlusion peut aussi avoir une cause indéterminée. Lorsque l’obstruction survient, il s’agit d’une urgence thérapeutique. Il faut détruire le caillot afin de rétablir le flux sanguin et éviter des dommages irréversibles.
En effet, un AVC provoque la mort des cellules nerveuses car elles ne peuvent plus se renouveler ni se multiplier. En fonction de la zone du cerveau touchée et de l’étendue des dommages, il peut entraîner d’importantes séquelles allant jusqu’au décès.
50 % des personnes ayant eu un AVC présente un ou plusieurs handicaps à la suite de cet AVC. Ces handicaps peuvent être de plusieurs types :
Parmi les personnes ayant survécu à un AVC, 25 % présentent une démence dans les 5 ans suivant l’AVC et 50 % font une dépression dans l’année suivant l’AVC. De manière générale, le facteur de risque le plus important est l’hypertension artérielle chronique. En effet, les risques d’avoir un AVC augmentent de façon linéaire par rapport à la valeur artérielle.
À court terme, les traitements existants ne peuvent être utilisés que quelques heures après l’AVC pour pouvoir agir correctement et mettre un terme à l’AVC.
À long terme, les traitements de l’AVC sont destinés à prévenir l’apparition de nouveaux caillots sanguins chez les patients ayant subi un AVC ischémique. Les médecins prescrivent généralement des antiagrégants plaquettaires comme l’aspirine.
En 2017, une équipe de chercheurs INSERM a démontré que la N-acétylcystéine (NAC) est capable de déboucher les artères obstruées par un caillot sanguin.
La NAC est utilisé habituellement comme traitement pour favoriser l’expulsion du mucus par les voies aériennes. Elle est plus connue sous le nom de Mucomyst®, Exomuc® ou encore Fluimucyl®.
Mais comment un expectorant peut jouer un rôle sur des caillots sanguins ? Pour cela, il faut comprendre le mode de fonctionnement de la NAC. Celle-ci casse les liaisons moléculaires entre les protéines de mucines (constituant du mucus). Une fois les liaisons cassées, les macromolécules de mucine sont découpées en petits fragments qui sont plus fluides et donc plus faciles à expectorer.
Ce même type de liaison est retrouvé dans les vaisseaux sanguins et amène à la formation de thrombose. Le facteur de von Willebrand est alors la protéine possédant la capacité de provoquer l’agrégation des plaquettes et donc la formation de caillots sanguins.
Les chercheurs ont alors pu démontrer que l’injection intraveineuse de NAC permet de fragmenter les caillots sanguins et débouche ainsi les artères. Ils auraient même pu montrer que ce traitement est bien plus efficace que les traitements actuels.
Toutefois, les études n’ont pour le moment été menées que chez des modèles d’AVC ischémiques donc chez des animaux, mais les chercheurs souhaitent poursuivre leurs travaux par un essai clinique.
L’AVC est une donc maladie urgente, il est important de prendre en charge le patient rapidement afin d’éviter un maximum de séquelles. Il est alors nécessaire de sensibiliser la population générale aux différents symptômes de l’AVC pour pouvoir réagir le plus rapidement possible.
Dès l’apparition d’un ou plusieurs de ces symptômes, il faut impérativement appeler le SAMU (15). En attendant leur arrivée, la personne victime doit rester allongée. Dans tous les cas, au moindre doute, il est préférable d’appeler les secours même si finalement ce n’est pas un AVC.
En effet, comme le précise l’adage : « Il vaut mieux prévenir que guérir ».
Charlotte TOSO
Rédactrice en Financement de l’Innovation
ABGI France
Cognition sociale et théorie de l’esprit
L’intelligence artificielle et la recherche pharmaceutique