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Par Manel ZIDI
Consultante – Financement de l’Innovation ACIES-ABGI Group
Développée par une startup australienne, l’application Aipoly révolutionne la vie quotidienne des personnes malvoyantes ou aveugles… En leur permettant de voir. En effet, l’application fait appel aux technologies de reconnaissance visuelle, d’intelligence artificielle, de réseaux de neurones et d’assistance vocale pour transcrire en direct l’environnement de l’utilisateur. À travers l’appareil photo et la fonction vidéo des smartphones, l’utilisateur scanne l’objet voulu, et Aipoly donne le nom et la taille de ce dernier à haute voix.
La technologie de reconnaissance visuelle permet d’analyser les objets et de les associer à ceux de la base de données de l’application.
L’intelligence artificielle est aussi utilisée pour améliorer la solution (plus l’application elle est utilisée, plus elle dispose de photos dans sa base, et donc plus elle est à même de reconnaître son environnement). C’est donc cette intelligence artificielle qui lui permet d’apprendre et de retenir ce qui lui a été enseigné.
L’application fonctionne ainsi en temps réel grâce à l’addition de ces différentes technologies. De plus, elle ne nécessite pas de connexion internet étant donné qu’elle ne dépendent que de sa propre base de données.
Aipoly permet aujourd’hui d’identifier des milliers d’objets. En moyenne Aipoly est capable de reconnaître trois objets par seconde et 900 couleurs différentes. Une capacité d’action sensiblement remarquable pour une version bêta.
Cette application est évolutive, il est donc possible de contribuer à ce projet en améliorant l’application sur le site internet d’Aipoly à travers l’enrichissement de nouveaux objets en tapant leur description.
Dans ses versions futures, l’application prévoit aussi de permettre de reconnaitre des scènes en mettant en relation les objets qui entourent l’utilisateur.
Les dernières recherches de Microsoft ont permis de proposer un nouveau prototype de bracelet permettant de réduire, voire stopper, les tremblements de la maladie de Parkinson. Il utilise notamment des capteurs et de l’intelligence artificielle.
En effet, pour la maladie du Parkinson, les tremblements sont causés par une sorte de lutte dans le cerveau. Une partie du cerveau veut bouger la main, pendant qu’une autre essaie de la stopper.
Le bracelet envoie des petites vibrations qui vont distraire le cerveau et casser cette lutte interne. Cela permet ainsi à l’utilisateur de se concentrer sur son mouvement. Ainsi, le bracelet ne supprime pas les tremblements, mais permet de mieux les contrôler.
Ce bracelet, baptisé du nom d’une personne atteinte “Emma” est encore à l’échelle prototype. Des optimisations sont encore nécessaires pour le rendre efficace sur un maximum de cas et permettre ainsi de changer la vie des 10 millions de personnes qui souffrent de Parkinson.
ROBO-K est un projet collaboratif dont l’objectif est de concevoir un dispositif mobile (un robot) offrant une rééducation adaptée permettant le réapprentissage de la marche à chaque pathologie et à chaque patient.
À l’instar des quelques dispositifs robotisés thérapeutiques existants, le projet ROBO-K se caractérise par une approche centrée sur le patient. Il propose donc plusieurs modes d’interaction laissant le patient déambuler librement et en toute sécurité.
Deux démonstrateurs seront réalisés dans le cadre de ce projet pour permettre de valider la pertinence des hypothèses du ROBO-K.
L’exosquelette est constitué d’attelles métalliques articulées et motorisées qui cernent les jambes et agissent tels des muscles pour créer le mouvement. Doté de capteurs au niveau des épaules, ainsi que d’un ordinateur de calcul, l’exosquelette anticipe les mouvements donnés par les bras pour les appliquer aux jambes. Une télécommande supplémentaire est reliée à l’ordinateur permettant à l’utilisateur de choisir de s’asseoir, se lever ou marcher.
Aujourd’hui, l’exosquelette ne permet pas une très grande vitesse de déplacement. Il nécessite également l’utilisation de béquilles afin que son utilisateur conserve un certain équilibre.
Les prototypes d’exosquelette se multiplient donc pour chercher davantage de légèreté et de pratiques. La voie de la commande cérébrale est en phase de recherche très poussée dans les laboratoires.