La filière automobile est confrontée à un double choc conjoncturel et structurel comme elle n’en a jamais connu depuis sa création.
La filière automobile face à un double choc
Un choc conjoncturel
Avec la crise du covid et ses conséquences :
- pénurie de semi-conducteurs,
- très fortes hausses des coûts des matières premières, de l’énergie et du transport maritime.
Pour la première fois de son histoire, le marché automobile français et européen connaît deux années consécutives de très forte chute, nous ramenant plus de 40 ans en arrière (chute de 25,5 % du marché automobile français entre 2019 et 2020, et la reprise n’aura pas lieu en 2021).
Les conséquences ?
Les chaînes d’approvisionnement sont profondément perturbées, et les entreprises de la filière s’en trouvent grandement fragilisées.
Une transformation structurelle
La transition énergétique s’accélère, sous l’impulsion de l’Europe qui a décidé de réviser à la hausse son objectif de baisse globale des émissions de CO2 entre 1990 et 2030, en passant de -40 % à -55 %. Cet objectif global de baisse des émissions de CO2 a des implications très fortes pour la filière automobile (amont et aval), puisque la Commission européenne propose de réviser l’objectif de baisse des émissions moyennes des véhicules neufs (Véhicule Particulier) vendus par chaque constructeur de 37,5 % à 55 % entre 2021 et 2030 (et 50 % pour les Véhicules Utilitaires Légers). Elle propose par ailleurs d’interdire à partir de 2035 la vente de tout véhicule qui ne soit pas “zéro émission à l’usage” soit tous les véhicules thermiques ou même hybrides, y compris lorsqu’ils seraient alimentés en carburant bas carbone.
Les conséquences ?
Cette transition énergétique impose des investissements massifs de la part des acteurs de la filière. Dans le même temps, ils doivent également rester dans la course au véhicule de plus en plus connecté, intelligent et automatisé, où de nouveaux entrants investissent massivement dans un secteur générateur de données et de nouveaux services à valeur ajoutée.