Étude ANRT : le CIR, un élément clé de la compétitivité internationale des chercheurs français

Le 6 novembre 2017

L’ANRT vient de publier son étude comparative annuelle sur le coût du chercheur dans le monde en 2016.

 

Elle est réalisée en collaboration avec 14 entreprises internationales, membres de l’ANRT. Elles effectuent une partie de leur recherche en France. Elles ont accepté de calculer puis de communiquer à l’ANRT les coûts de revient comparés de leurs chercheurs (compte tenu des aides directes et fiscales) dans les pays où ils investissent en recherche.

 

Cette étude confirme ainsi que le CIR fait de la France un territoire compétitif pour la recherche. Il contribue en effet, avec les autres aides, à la réduction du coût des chercheurs de 29 % (26 % en 2015).

Étude ANRT : le CIR, un élément clé de la compétitivité internationale des chercheurs français 1

Source : ANRT – Comparaison internationale sur le cours du chercheur comptabilisé par les groupes bénéficiaires du CIR en 2016-Octobre 2017

 

 

L’étude fait ressortir une tendance à la convergence mondiale du coût des chercheurs, proche de celui de la France, dans les principaux pays analysés. Néanmoins, exception notable des États-Unis qui restent le pays le plus cher. Le pays mise notamment sur l’attractivité des rémunérations pour attirer les talents sur son territoire.

Dans cette compétition mondiale tendant à réduire les écarts de coût, la France est l’un des pays européens les plus compétitifs. Le coût net d’un chercheur est en effet l’un des plus faibles d’Europe. À titre d’exemple, il est inférieur de 22 % à celui de l’Allemagne, et de 18 % à celui du Royaume-Uni. L’Espagne reste le pays européen où le coût du chercheur est le plus faible. Ceci grâce notamment à des dispositifs de soutien publics importants, souvent au niveau régional.

 

Étude ANRT : le CIR, un élément clé de la compétitivité internationale des chercheurs français

Source : ANRT – Comparaison internationale sur le cours du chercheur comptabilisé par les groupes bénéficiaires du CIR en 2016-Octobre 2017

 

1 Ce graphique fournit une mise en perspective de l’évolution du cours du chercheur. Pour les pays choisis, la tendance est donnée, non les valeurs annuelles.

 

Cette attractivité reste cependant fragile. En effet, sans le CIR, et hors États-Unis, le coût du chercheur français serait le plus élevé du monde. Le panel d’entreprises interrogées confirme que l’évolution favorable de leurs effectifs de recherche est conditionnée par la compétitivité coût de la recherche.

Pour l’ANRT, le message aux décideurs français est simple. « La concurrence des politiques publiques pour attirer et conserver les activités de R&D est plus forte que jamais. Pour consolider son statut de hub de la R&D industrielle, le meilleur atout de la France est le maintien du crédit d’impôt recherche dans sa forme actuelle. Grâce à son coût maîtrisé, sa stabilité est gage de compétitivité. »

 


Par Franck DEBAUGE, Directeur associé ACIES | ABGI