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La DIRDE atteint quasiment 35 milliards d’euros

Le 8 décembre 2022

Qu’est-ce que la DIRDE ? 

La dépense intérieure de recherche et développement des entreprises comprend les moyens financiers (nationaux et étrangers) mobilisés pour l’exécution des travaux de R&D sur le territoire national.

Elle comprend les dépenses courantes (la masse salariale des personnels de R&D et les dépenses de fonctionnement), ainsi que les dépenses en capital (les achats d’équipement nécessaires à la réalisation des travaux internes à la R&D ainsi que les opérations immobilières réalisées dans l’année). 

Evolution de l’intensité de la DIRDE entre 2009 et 2019

Clé de lecture : L’effort de R&D des entreprises françaises privées, matérialisé par l’indicateur statistique DIRDE, poursuit sa progression en valeur absolue. Elle approche les 35 milliards d’euros en 2019. Cela représente une hausse de 10 % sur les 5 dernières années. Exprimée en pourcentage du PIB, elle se maintient depuis 2012 autour de 1,44 %.

Synthèse 

Pendant les six premières années suivant la réforme du dispositif CIR (2008 à 2013), le ratio rapportant les dépenses de R&D des entreprises françaises au PIB n’a cessé de croître. Elle est passée de 1,29 à 1,44 %, soit une hausse de près de 5 milliards d’euros. Après cette date, la dépense intérieure R&D des entreprises a continué sa progression au même rythme que le PIB. Le ratio n’a de sorte que peu évolué pendant les années qui ont suivi jusqu’en 2019.

Si on ajoute à la part des entreprises celle du secteur public (pour obtenir la DIRD), on atteint un niveau de dépenses R&D de 53,2 Md€, soit 2,21% du PIB. On peut tirer deux enseignements de ce chiffre :

  • Le premier est que ce sont toujours les entreprises privées qui contribuent le plus à l’effort de R&D en France. 66 %, contre 34 % pour les administrations.
  • Le second, c’est qu’en dépit de ces contributions, la France n’atteint toujours pas les 3 % d’investissements R&D que le Conseil européen avait fixé comme objectif pour 2020 aux états membres.

 

Par rapport aux objectifs fixés, la France reste donc structurellement en manque d’investissements, à hauteur de 19 milliards d’euros environ. Nous verrons comment cet indicateur évolue, avec d’une part une baisse de 8% du PIB du fait de la crise sanitaire. Et d’autre part, l’effet positif des financements complémentaires proposés dans le cadre du Plan de Relance.

Sources