Le financement de l’innovation en 2025 : opportunités internationales pour les technologies de rupture
Rendez-vous incontournable des acteurs du management et du financement de l’innovation, nous avons à cœur de vous proposer un panorama représentatif des impacts et bénéfices des instruments incitatifs à la disposition de nos entreprises, consacrés au soutien de leur R&D et de leurs innovations.
Ce panorama est basé comme chaque année sur l’étude de l’ensemble des dernières statistiques officielles disponibles, tant sur les aides directes (France 2030, Horizon Europe, …) que sur les indirectes (CIR, CII, JEI, …). Cette édition 2025 sera complétée au fur et à mesure des données publiées.
Au-delà de l’interface interactive accessible sur cette page, détaillant les indicateurs clés, nous souhaitons à travers ce dossier mettre en avant les principaux enseignements de cette année. Ainsi, dans cette édition, vous trouverez des points de vue sectoriels sur les tendances et enjeux RD&I des entreprises en 2025, rédigés par nos experts (aéronautique, santé, énergie, automobile, …)
Dans un contexte de compétitivité internationale fort (adoption de la « One Big Beautiful Bill Act » aux Etats-Unis, augmentation du plafond du « Forschungszulagengesetz » pour les entreprises allemandes), il ressort de notre analyse que les entreprises françaises ont plus que jamais besoin d’un soutien pérenne, clairement identifiable et facile d’accès pour investir en RD&I.
Guillaume CARLIER, Managing Director ABGi
Retrouvez ci-dessous les principales métriques, digitales et interactives.
Une attractivité fragilisée
Les résultats de ces indicateurs sont encourageants, mais fragiles. Or, la situation des Finances Publiques pousse une partie de l’opinion à préconiser des coupes budgétaires drastiques, notamment s’agissant du financement public de la RD&I.
C’est dans ce contexte que la Loi de finances 2025 a fortement réduit la nature des dépenses de recherche éligibles au CIR. Ainsi, les dépenses liées à la propriété industrielle (prise, maintenance, défense, amortissements des brevets et COV), les dépenses de veille technologique, le dispositif « Jeune docteur », ont été purement et simplement supprimés de l’assiette du CIR. De même, les frais de fonctionnement associés aux dépenses de personnel ont été réduites de 43 % à 40 %, entraînant un renchérissement de 2 à 3 points du coût du chercheur. Ces ajustements, s’ils venaient à se poursuivre, pèseraient lourdement sur la compétitivité de notre recherche.
Dans le même temps, un récent rapport du Conseil des prélèvements obligatoires (CPO) recommande de restreindre encore le périmètre du CIR (notamment les dépenses de sous-traitance privée), et le Sénat rappelle que les aides publiques aux entreprises atteignent 211 milliards € en 2023, appelant à un « choc de rationalisation et d’évaluation ».
L’Observatoire 2025 démontre qu’il faut préserver le CIR et le CII, tout en renforçant l’articulation avec France 2030 et Horizon Europe. C’est à ce prix que la France pourra :
En conclusion, sans le CIR, la France perdrait son attractivité en R&D. Avec lui, elle peut rester une terre d’accueil de la recherche mondiale et renforcer sa compétitivité industrielle. Notre rôle, à vos côtés, est d’anticiper ces évolutions, de sécuriser vos financements et de transformer ces dispositifs en leviers concrets pour vos projets.
Ensemble, faisons de l’innovation le moteur durable de la compétitivité et de la souveraineté françaises.
Olivia Cerveau Reynaud, Directrice fiscal Associée – ABGi France
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